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 Cauchemars

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2 participants
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Phaleri
Sniper



Messages : 41
Date d'inscription : 06/08/2014

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MessageSujet: Cauchemars   Cauchemars EmptyMer 17 Sep 2014 - 21:36

La pénombre environnante n'était éclairée que de l'éclat rougeoyant de l'ocean d'acier en fusion qui s'étendait à perte de vue, et que Phaleri observait, assis sur le gravier fin de l'allée majestueuse qu'une double rangée d'arbres imposants délimitait sur plusieurs centaines de mètres.
Derrière lui, une belle demeure, celle de Miri, l'humaine qui le passionnait depuis peu, grise et morne, sans couleurs, comme perdue dans une trame du temps, figée dans l'infini d'un rêve macabre, dans l'intemporalité de ce lieu sombre, désert,  inquiétant... confortable.
Entre ses jambes, sous un infranchissable globe de verre, ses lianes cherchaient à entourer la tête coupée et souriante de la noble qui l’obsédait, sans y arriver, mais sans perdre aucunement patience, observant avec bienveillance et une envie palpable le trophée interdit. Elle était vive en couleurs, le blond de ses cheveux presque luminescent, et le rouge de ses lèvres plus profond que jamais. Sa présence était un contraste face à la majorité de gris et de noir de ce Rêve, comme protégée de tout par l'épaisse couche de verre autour d'elle.
Le regard du Sylvari se posa à gauche et à droite de lui, aux cotés de chacunes de ses jambes , pour sourire également aux visages d'acier de Jonas et Felipe, ces deux humains qui lui avaient permis d'ouvrir une porte, grimaçants tout deux dans une expression de douleur, posés à fleur du sol. Leurs lèvres bougèrent lentement pour déformer un peu plus leur visage, rappelant leur existence passée et leur fin abrupte, dans un discret grincement de métal.
Le silence se fit, soudainement. Cessèrent le son du fer tordu et le son du ressac de l'étendue d'acier liquide, pour se mettre à bouger les innombrables arbres, bruissonnant sans un bruit, avant de voir leurs branches s'agiter, de manière calme d'abord, puis avec de plus en plus de force, de virulence, puis se ralentir exagérement dans leur mouvement, avant que l'écho d'un gémissement lointain fait d'une dizaine de voix ne vienne se faire entendre et briser le silence omniprésent. Des troncs se mirent à sortir des formes humanoides, reproduisant un dernier geste de protection ou de supplication, à demi couvertes de métal liquide, avant de se figer encore à moitié prisonnières des arbres, avec la lenteur d'une femme accouchant, donnant vie à toute une série de monstres de bois et métal mélangés,.
Se levant et laissant Miri à sa place, il s'approcha des statues au pas calme et cliquetant de ses dizaines de lianes le supportant. Leurs yeux étaient vides, juste remplacés par  deux creux qui laissaient voir le fond de leur globe oculaire, comme deux simples trous dans un masque de douleur.
Une caresse fut déposée pour cet être difforme, cet amalgame fou, cette rencontre improbable du fer et du vegetal avant que ne baisse un peu plus la lumière, et que le peu de couleurs présentes ne vienne s'étioler un peu plus encore. L'océan vif orangé prit des couleurs pastels, et il sentit entre ses lianes quelques racines folles parcourir le gravier.
Il n'était plus seul.
Il sentait une présence, délicieusement tordue et torturée, doucement tordante et torturante prendre place.
Il ne la voyait pas encore, mais la ressentait, dans ce silence. Dans ces apparitions soudaines, puis dans cette étrange flammèche voletante qui passa furtivement au loin, près de l’océan, affichant une lumière rouge disparaissant dans les arbres. Dans ces racines qui serpentaient son sol. Et dans ces intangibles murmures portés par une brise froide.
Il le vit enfin, au loin, près des flots brûlants avancer vers lui, de sa démarche lente...
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Ceytis
Jardinier
Ceytis


Messages : 67
Date d'inscription : 13/07/2014
Age : 32

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MessageSujet: Re: Cauchemars   Cauchemars EmptyMer 17 Sep 2014 - 21:37

Le jardinier était paré de ses plus beaux atours, plusieurs couches de feuilles dures, acérées, à l'aspect luisant et métallique pour certaines. Il semblait terne, et ternir à son contact le paysage alentours, telle une goutte de peinture se propageant dans un verre d'eau. Il véhiculait une aura d'un calme lourd et envahissant. La sérénité morbide d'une vie prenant fin, et pourtant, si rassurante dans un esprit ouvert aux ténèbres. Il s'avançait le sourire épineux aux lèvres, sans que l'on puisse savoir où le regard de ses yeux aux couleurs du néant ne se posait. Pourtant, Phaleri pouvait le ressentir, cette présence racinaire et insidieuse qui se fixait vers, et autours de lui. Il était l'objet de son attention, et il le savait.

La végétation semblait lentement s'animer, les arbres bien rangés se réorganisaient, murmurant entre leurs branches, leurs racines grinçaient, rampantes, chaotiques et sous couvert d'un bruit d'engrenages, la forêt s'ouvrit, telle un bourgeon vénéneux, dévoilant une multitude de chemins sinueux autours de celui qu'empruntait Ceytis. Ce dernier avait les mains encore plus noueuses qu'a l’accoutumée, et pour cause, de ses doigts poussaient doucement plusieurs racines, d'aspect frêles et fibreuses, elles virent bientôt caresser le sol et marquer le passage du jardinier d'une traînée claire sur la terre battue, qui à son passage fourmillait doucement mais sûrement, d'une verdure grise, de fer et de chardons acérés.

Une pluie fine se mit à tomber, ou du moins à essayer de tomber, les gouttes restant par instant figées en l'air, prisonnières intemporelles de deux esprits délicieusement malades.
Le Jardinier se présenta devant son frère, son élève, et, alors qu'un trône racinaire surgit d'une fissure du sol, rouge de braises, pour l'y hisser, il déclara, la voix quelques instants résonnante et déformée, comme celle d'un charr impitoyable : « L’obsession est une faiblesse »

Il désigna d'une racine à la flèche pointue la figure de Miri, alors que le globe de verre basculait et fut arraché du sol par un entrelas mécanique griffu, des ronces d'acier, des crocs de cuivre, et des griffes de bronze, tous autours de la figure toujours aussi rayonnante de l'humaine, l'air hautaine et amusée.
Ceytis repris sa voix habituelle et posée avant que de nouvelles racines ne vinrent hisser Phaleri à son niveau, sur un siège aux aspect végétaux. « Tu vaux mieux que cela mon frère, ne laisse pas un animal s'immiscer dans tes pensées. »

Un gloussement féminin brisa le silence venteux, alors que d'un coup, d'un seul, toutes les gouttes de pluies s'écrasèrent sur le sol, le sol qui continuait à se craqueler, révélant sous la terre, sous l'artifice, une grille rouillée et fine. L'effritement se poursuivi, lentement mais sûrement, la poussière rejoignant le lac de lave en contrebas. La grille révéla bien vite un visage sylvari, féminin, rieur et hautain qui se complaisait dans le bassin ardent, tracé dans les remous de ce dernier, s'agitant, charmeur.

Le jardinier se penchant vers elle en un craquement, alors que des gerbes flamboyantes léchaient déjà les racines qui maintenaient leurs sièges surélevés en l'état. Il déclara, tirant une liane qui semblait venir des confins du ciel nuageux et torturé : « Le néant dévorera ces catins tentatrices, en vérité... » La lave commença à s'évacuer, comme happée par un typhon vorace, elle s'écoula en contrebas, en contrebas d'une fosse dont on ne voyait le fond et dont on ne pouvait distinguer les parois. « Elles sont déjà dénuées de sens et vides... »

Les rires se firent lointain, avant qu'un hurlement de douleur et d'effroi ne parvint jusqu'aux oreilles des sylvaris. Seule leur parvenait encore une chaleur étouffante et asséchant, se voulant presque asphyxiante. Le hurlement se mua en plaintes et gémissements sanglotants. Ceytis se rassit au fond de son siège, fermant les paupières, savourant l'instant.

Il tendit sa main racinaire vers Phaleri, alors que les distances les séparant semblaient se distordre et se faire plus courtes. Il se saisit de la sienne d'une poigne ferme, enfonçant ses griffes dans son écorce et déclara

« Ne te perd pas en futilités... Je suis là pour toi. »

L'Ombre était devenue dense.
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Phaleri
Sniper



Messages : 41
Date d'inscription : 06/08/2014

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MessageSujet: Re: Cauchemars   Cauchemars EmptyMer 17 Sep 2014 - 21:38

Leurs regards se figèrent l'un dans l'autre, tout comme chaque chose en ce lieu. Sans un geste ni une parole, l'endroit devint un instant eternel, glaçant d'effroi, lugubre, une photo noir et blanc d'un moment vitrifié. La puissance de sa poigne lui était rendue, soutenant sa force comme il soutenait son regard. Il n'était question de duel. Juste d'une domination voulue et d'une douleur soudaine pour souligner l'importance de ses mots et raviver les consciences.

- "Tu es là pour moi." lui répondit après une courte pause le Sylvari aux lianes, acceptant ses paroles comme le pieux accepte un texte sacré.

L'Ombre dense s'épaissit encore, jusqu'a les englober tout deux, et ne laisser que les ténèbres sous leurs yeux.

La lumière vacillante d'une bougie faiblarde éclairait la chambre de Phaleri. Assis sur son lit en tailleur, il releva ses paupières au monde qui l'entourait, mais ne put que tomber dans l'encre noire du regard de Ceytis. Le front de l'un posé contre celui de l'autre, légèrement enivrés de ce moment passé dans cette horreur apaisante fruit de leurs esprits malsains, ils reprirent ce temps d'échange que tout deux eurent, s'observant dans un silence juste dérangé par quelques bruits provenant de la salle ou quelques Clés discutaient.
Quelques lianes se posèrent sur la joue du Jardinier, qui y répondit d'une main sur la sienne, puis tout deux sourirent finement.
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