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 Le livre des Clés

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Leendrill
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MessageSujet: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyMer 8 Avr 2015 - 19:31

Sur un coin de la table est disposé un livre imposant, accompagné d'une plume et d'un encrier bien rempli. Une petite affichette masque sa couverture.
Citation :
Le Livre des Clés


Journal de bord, annales de la compagnie, recueil d'introspections, voilà à quoi se destine cet ouvrage. Membres de la Compagnie, je vous invite à le parcourir régulièrement, et si l'envie vous prend, à y laisser votre marque.

Hrp:
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https://lacompagniedescles.forumactif.org
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyMer 8 Avr 2015 - 19:58

Aujourd'hui, le Doc a failli me tuer.

La mission était classique. Un fantôme, un artefact, un joyeux bordel ambiant et une toute aussi joyeuse troupe pour embarquer cette histoire en deux coups de cuiller à pot (de confiture à la violette, promis, Toute Mauve, je vais apprendre à la faire, j'ai du temps à tuer).

La récompense était classique aussi. Financement de l'expédition et copie d'un livre rare pour remplir notre belle bibliothèque et faire plaisir à notre érudite Pivoine.

Alors pourquoi le déroulement ne pouvait-il pas être classique, lui aussi, franchement ? Quoique … Il était peut-être bel et bien classique pour la Compagnie. Ce qui pose peut-être d'autres questions, en réalité … Enfin, passons.

Et commençons par le commencement.

Dans la bande du jour, nous avions notre Chauve-souris. Ce gars est plus vivace qu'un feu follet, c'est effarant. Tu regardes à ta gauche, il est là, il te parle. Deux secondes après, le temps d'attraper un verre de cidre ou de cligner des paupières, "pouf", c'est le désert. Le pire, c'est que tu l'entends toujours te répondre mais tu ne le vois plus. L'animal est volatile. Notez que c'est un signe qu'il réalise son boulot correctement. Simple, efficace. Mais ça n'en est pas moins perturbant pour les sens.

Assez logiquement, compte-tenu de ce talent, Chauve-souris reçoit fréquemment l'assignation d'éclaireur. Il louvoie dans les landes comme dans les foules et nous transmet les informations juteuses. Ca se tient quand, dans la troupe de base, vous avez la Montagne ou l'Armure qui, de par leur stature, sont nettement moins "passe-partout".

Après, pour cette expédition, nous avions aussi le Fossoyeur et le Doc (celui qui a failli avoir ma peau, donc). Deux de nos occultistes sur les trois étaient ainsi de la partie. Honnêtement, je n'étais pas chagrinée que le Chapeau soit dispensé de sortie. J'aime beaucoup les membres de notre Compagnie. Seulement, trois amoureux du glauque réunis, allez savoir pourquoi, je le sentais mal. Déjà deux, c'était pour le moins folklorique. Vous voyez les donzelles du Promontoire en train de baver devant les dernières tenues à la mode ? Bah vous transposez ça avec deux gars et des ruines ascaloniennes. De vous à moi, je trouve le scénario numéro deux nettement plus glorifiant. Toutefois, j'évite de le leur dire sur le terrain sinon on était bon pour camper là.

Bref, hormis ce trait de personnalité inhérent à la profession qui rend "charmant" - ou, je cite, "romantique", - tout lieu macabre empli de spectres, ils sont compétents, indéniablement. Le Fossoyeur est plutôt du genre carré dans le feutré. "Il faut faire ça, comme ça, suivant x ou y critères". Le Doc … Tout dans l'éclat, la mise en scène et l'emphase. Il est également d'une efficacité redoutable … sauf quand il a la folie des grandeurs. Pour la peine, j'envisage de lui demander d'effectuer un ballet en tutu rose à la prochaine soirée à l'Auberge du Bout du Monde. En féru de danse, je suis certaine qu'il ne pourra pas refuser une offre si attrayante. Ma jambe endolorie - pour ne pas dire totalement pétée et en incapacité de travail - lui serait reconnaissante de cette distraction.

Bref. En tant que seconde de la Compagnie, je dirigeais les opérations, Archère de mon état (encore en état de marcher). Le principe était simple : enfermer l'essence d'un fantôme dans une torche enchantée à cet effet, le tout au moyen d'une incantation en ascalonien. Typiquement notre domaine. Chauve-souris en première ligne avec STEAL, son petit bijou de golem qui était accessoirement notre chair à canon, soyons francs … Les deux occultistes en coordinateurs des actions contre les fantômes … Oui, dans pareils cas, il faut déléguer aux experts. J'ai beau m'y connaître théoriquement, je ne suis pas mage ni coutumière des séances de thé ectoplasmique. (Non parce que quand on voit le rapport entre le Doc et Alfred, on est quand même au courant qu'il fait un peu tout avec.)

D'ailleurs, ce bavard d'esprit n'a pas manqué de rappeler son existence aux moments les plus opportuns. Par exemple quand nous nous efforcions de gruger le Prieuré. J'ai un avantage à avoir une mère comme la mienne : c'est une érudite de cet ordre. A ce titre, j'ai pris l'habitude d'user de son nom quand l'occasion le requiert. J'évite toutefois d'en abuser, n'est-ce pas ? Ca serait stupide de perdre un atout du style. Je ne me lasse néanmoins pas de décocher une phrase passe-partout à base de "nous sommes la délégation travaillant sous la houlette de l'érudite Oloriel". C'est amusant de jouer la comédie. Enfin, tout ça pour dire qu'Alfred qui braille au sujet du Nacré en pleine négoce, ça fait tache. Ou à tout le moins étrange. Un peu comme quand le Doc va saluer une érudite en entamant la conversation par un charmant "bouh".

Bon, sinon, il faut reconnaître qu'on s'en est bien sorti. Une fois les autorisations obtenues, nous partîmes dans les Catacombes, conscients que chaque pas était potentiellement mortel. D'ailleurs, au bout de quoi ? Une dizaine de foulées, un "clic". Une dalle, un pied, un Fossoyeur. Equation toute simple avec, comme égalité finale, la fin de l'épopée. Si vous vous imaginez, lecteurs curieux ou potentiels futurs chasseurs de mystiques, qu'un métier comme le nôtre se borne à de la traque pure et dure, détrompez-vous. S'échiner à calibrer les pierres du décor pour effectuer un contrepoids digne de ce nom et libérez le Fossoyeur sans nous envoyer à la mort nous a occupé assez de temps pour rentrer dans les étapes significatives de la vie quotidienne d'un membre de la Compagnie des Clés. Moralité, révisez votre système métrique et la minéralogie, vous ferez de bonnes recrues.

La troupe tirée d'affaire, nous avons cheminé un temps encore en zigzagant entre les bordereaux au sol et les têtes de drakes au mur. Les lévitations gluantes du Doc ne m'ont jamais parues aussi utiles qu'à ce moment-là (hormis peut-être quand, plus tard, on a dû m'évacuer des Catacombes, à cause de ma jambe pétée). Parce que oui, pour ceux qui l'oublient, j'ai une jambe pétée. C'est aussi un peu pour cette raison que j'ai entamé la rédaction des présentes Annales, afin de passer le temps et ne pas être condamnée à faire des biscuits au chocolat derrière les fourneaux de l'Auberge. Parce que faire des biscuits au chocolat, c'est marrant cinq minutes. Mais je connais une Toute Mauve et une Brindille qui ne mettront pas cinq minutes à s'envoyer moralement des chaises à la tête pour déterminer si le meilleur chocolat, c'est le noir ou au lait (avant qu'une ne dise que le mieux du mieux, ce sont les myrtilles et que ça reparte en débat international).

Assez parlé tambouille. Une dernière série de pièges balisés proprement nous a menés à l'érudite Terriel que nous cherchions pour obtenir des informations sur Aldia, le bourreau royal que nous venions capturer. La conversation a ainsi commencé par un "bouh", sobrement soufflé par un Doc en forme. La pauvre malheureuse sylvarie l'a manifestement mal vécu. C'est fragile, les sylvaris (à quelques exceptions près, bien évidemment). On a récolté le plus d'informations possibles, en plus de la confirmation que la voie la plus courte menant au spectre était condamnée pour cause de skelks en promenade dans le secteur. Une patrouille ascalonienne fantomatique a erré quelques instants dans le coin où nous nous trouvions, phénomène courant d'après la demoiselle du Prieuré. A ce moment-là, nous avons compris que notre périple ne serait pas uniquement rythmé par la présence de pièges un peu partout et le milieu hostile déjà à la base, non. En prime, nous devrions gérer des patrouilles régulières et un lieutenant enchaînant les phases de torpeur et celles de chasse. Comme on dirait dans la Compagnie, avec ou sans ironie : "la routine, quoi".

Si déjà les premiers repérages dans le coin n'étaient pas de tout repos, la suite s'annonçait forte en émotions à son tour. Plus de marques pour délimiter les pièges. Pas un chat, non plus. On nous avait bien proposé une escorte du Prieuré. Vous nous imaginiez, avec une escorte sur le dos ? Même si, un instant, je dois reconnaître que j'aurais bien aimé l'avoir pour en faire un appât à troll, il valait mieux que nous puissions travailler sans entrave ni chaperon.

La suite du trajet était linéaire. Et je ne dis pas ça parce que, avec mon vertige, j'ai raté toute une partie des détails. Ni parce qu'une saloperie de fantôme venait me fredonner sa mélodie de boîte à musique dans l'oreille avec la persévérance du frelon enragé. Non seulement, je caillais comme en pleines Congères mais, en prime, j'étais la SEULE à avoir cette sensation d'être épiée, suivie et gaiement menacée. J'étais aussi la seule à voir les espèces de nuages éthérés qui se matérialisaient dans l'air (et déclenchaient les pièges enflammés dès que quelqu'un les frôlait).

Bon, Chauve-souris les a vus une fois quand même, avant de faire diversion pour nous permettre de passer le troll. La suite est une recherche du passage secret, la récupération de la hache permettant de le déclencher, le positionnement de ladite hache dans les mimines de la statue et la longue - très longue - traversée d'un couloir noir - très noir - avant de débouler dans la salle abritant notre charmant spectre bourreau.

Il était là. Perdu dans son délire qui fait de chaque étranger un charr désirant attenter à sa (non-)vie d'ascalonien. Il nous raillait d'un air goguenard et nous chargea en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire. Sa rage n'avait d'égal que la hargne qu'il offrait à ses coups. Je pense qu'il n'était pas bourreau pour rien. Réellement. Cela dit, le véritable danger ne résidait pas forcément dans le camp en face. Le Fossoyeur à terre, Chauve-souris aussi … Moi la jambe en miettes. La cause ? La pluie de pierres du Doc. Mais quand je dis "pierres", j'aurais aimé pouvoir dire "petits cailloux gentils". Seulement, c'est le Doc. Donc ça tient plus du parpaing modèle norn et, bordel, ça fait MAL.

Ce qui fait que j'ai passé la majeure partie à ramper au sol et à tirer quatre misérables flèches entre les coups et, notamment, entre le coup de chaînes de ce foutu bourreau qui m'a glacé les entrailles à m'en retourner l'estomac pendant huit jours. De ce que j'ai cru voir, on peut saluer l'adresse de Chauve-souris qui a harcelé notre fantôme pendant tout le combat, le Doc qui s'est rattrapé en drainant la force vitale de l'enflure ectoplasmique et le Fossoyeur qui a conclu le rituel en incantant dans les formes avant d'enfermer ledit bourreau dans la torche prévue à cet effet.

Ainsi se termina notre joyeuse épopée, dans des ruines du coin, le Nacré ayant rejoint Toubib et Brindille pour monter le camp et nous récupérer. Heureusement que le Nacré était là, d'ailleurs, pour me permettre de dormir quelques heures tranquilles et me donner cette sublime idée de rédaction.

Le mot de la fin : Doc, en bon gentleman, que m'apportez-vous pour compenser ma jambe en morceaux, hm ?


Dernière édition par Plume et Encrier le Dim 17 Mai 2015 - 13:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptySam 25 Avr 2015 - 0:49

Je suis entouré d'idiots dont la médiocrité n'a d'égale que leur égo surdimensionnés. Sans parler que les vieux humains sont les pires, ils sont laids, tout plissés et parlent d'une voix très désagréable.
Nous participons a un génocide, pour une faute qui nous incombe, vu que nous gérons la sécurité du village. L'un d'entre nous a volé un œuf aux harpies et nous venons nous plaindre que les harpies soient venues nous tuer? Et puis quoi encore? Se plaindre qu'un requin ait bouffé Vlevv après l'avoir accroché au bout d'un hameçon et lui avoir coupé les pieds?
Qu'on m'insulte de sentimental, qu'on me dise que ce n'est pas possible de raisonner comme moi "A chaud". Les excuses faciles pour se permettre un massacre. Etes vous tous comme ça? Me suis-je trompé de groupe?
Peut-être qu'au fond, nous sommes des monstres qui, pour se donner bonne conscience ou se divertir, prennent la peine de créer leurs propres ennemis, monstres a chasser.
Je ne peux pas cautionner ce que j'ai vu et entendu, peu importe que ce soit des harpies. La morale de la compagnie ne me donne qu'une envie : Partir sans me retourner.
Le véritable courage, selon moi, est de faire ce qui est juste, même si on risque d'y perdre des plumes.
La facilité mène au malheur et aux actes de barbaries et je refuse de m'y résoudre.
Sommes nous des barbares, des aubergistes, des gardes, des chasseurs de monstres, ou des monstres?
Peut-être un peu de tout ça a la fois, apparemment.
J'ai honte de ce que nous devenons.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptySam 25 Avr 2015 - 2:35

La soirée a été particulièrement éprouvante.

Nous nous sommes fait attaquer par un groupe de harpie. L'attaque était rapide, cruel, sanglante. Elle visaient tout le monde, homme, femme, vieillards, enfant, tout le monde...

Le chef nous a ordonner de nous disperser pour reprendre le contrôle de la situation.
Je suis aller vers le pont ou un groupe de voyageurs combattaient des harpies.
J'ai choisi une bonne position de tir, j'ai pris le temps nécessaire pour viser la tête d'un de ces monstres ailés puis j'ai décoché la flèche.
La flèche est partie avec précision, perçant les air vers sa cible et... l'un des deux asuras du groupe s'est placé sur sa trajectoire... Il n'a pas eu le temps de souffrir.
Ensuite j'ai aidé le dernier asura a rejoindre l auberge, non sans être blessé a l’épaule, pour ensuite retourner aider les autres.

Nous sommes ensuite partis pourchasser une harpie qui tentait d emporter un enfant du village. Elle a lâché l'enfant en vol mais Elloth l'a rattrapé, puis nous lui avons réglé son compte comme ses serres l'avait fait pour l'enfant. Nous avons aperçus au loin une harpie beaucoup plus grande que les autres qui nous regardait, passive, au loin. C était surement leur matriarche.


Figoll a trouvé un oeuf de harpie, nous avions donc compris que c’était surement la raison de cette attaque. La personne qui a volé cet œuf est directement responsable de ce qui s'est produit et sera retrouvé, jugé puis punie pour cet acte d'inconscience qui a causé tant de morts.

Une fois la situation calmé et les blessés soignés, nous nous sommes réunis pour définir notre riposte.
Seulement tout le monde n’était pas d'accord même si globalement la pensée était aux représailles ou à la recherche d'un moyen de les eloigner.
Figoll pensait que leur attaque était légitime et qu'il ne fallait pas prévoir de représailles. Il voulait même rendre les harpies tuées au leurs en gage de paix. Et il semble avoir assez mal pris le refus et l'effarement que sa proposition a susciter chez les membres de la compagnie.
Figoll... son cœur bon et sa naïveté sont touchant... mais semblent l'aveugler sur la réalité du monde et en l’occurrence des harpies.

Les harpies sont sauvage, brutale et cruel. Il faudrait agiter le drapeau blanc devant elles ? Elles nous étrangleraient avec ! Dire aux habitants du village que cette attaque était de leur faute et que touts ces morts ne seront pas vengé ? Ils nous prendraient, a raison, pour des lâches et trouveraient une autre compagnie pour les protéger.

Les harpies tuent, pillent et volent en permanence, est-ce "mal" de chercher a éliminer cette sérieuse menace ?

Ce qui est sûr, c'est que pendant que l'on débat de la marche a suivre et de la moralité de nos actes, elles préparent leur prochaine attaque.

Nous devons nous préparer, Evelyn est partis au prieuré pour s'informer sur les harpies et leur fonctionnement. Il faudra aussi préparer des défenses en cas d'attaque, improviser un semblant d'artillerie anti aérienne et distribuer des piques ainsi que des lances pour les tenir a distance si elles reviennent serait un début.

Pour ma par, je me prépare a partir à la recherche de leur nid. Une fois que je l'aurais localisé nous pourrons déterminer la meilleur façon d'éliminer a tout jamais cette menace.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptySam 25 Avr 2015 - 9:55

Hier soir, le village d’Haltermarais, lieu d’établissement tout frais de notre compagnie s’est vue infligé deux épreuves.

D’abord une attaque, extérieur, face a laquelle je n’ai pas honte de dire, nous avons réagis promptement et, bien que nous pleurions les morts que nous n’avons pu sauver, assez efficacement, compte tenu de la situation d’urgence, et de surprise. Une épreuve douloureuse, car l’échec est toujours douloureux, surtout quand il implique la perte d’une vie, et encore plus d’un enfant, même si je ne comprends pas l’attachement démesuré qu’on les hommes pour leurs petits, une vie est une vie, et je me rappellerais toujours du regard du vieil Argus quand j’ai déposé son fils inerte devant lui.

La seconde épreuve nous attend maintenant, comment réagir, seront-nous capable de rester une compagnie unie, malgré nos profondes différences de tempérament, et celles dans nos rapports à la morale.

Je suis pour ma part plutôt de l’avis de notre brindille. Si c’est bien un œuf de Harpie qu’il a retrouvé, qui sais combien d’autres leur ont en réalité été volé ? Je comprends l’envie des autres de répliquer, c’est d’ailleurs ce que j’ai pensé tout de suite, trouver le nid, mettre le feu.

Mais notre Brindille a raison.

Qui sais ce qui c’est réellement passé, peut-être était-ce en effet une attaque démesurée, cruelle et injuste. Mais nous ne savons rien, peut-être ont elles perdus plus d’un œuf, et n’ont elle retrouvé que celui qui était chez nous. Peut-être ont elles alors réagi exactement comme moi en déposant Thimotée devant son père.

Trouver le nid, mettre le feu.

Je sais ce que j’ai lu sur les Harpie, des bêtes cruelles, qui survivent en attaquant les voyageurs, et en tuant. Je sais aussi que j’ai croisé de nombreux brigands, de toutes les races, y compris sylvaris, qui vivent de la même manière, et je sais que les humains ne supportent pas d’être comparés au restes du mondes… pourtant, à mes yeux, nous avons tous réagit de manière très semblables à celle d’une bête cruelle.

Tous sauf notre brindille, et notre libraire.

Je suis contente, d’ailleurs, qu’il y ait eux ses deux pour nous tempérer, et j’espère que nous trouverons un moyen de régler le problème sans en arriver au génocide, et sans sombrer non plus dans la sur compassion. Aussi m’occuperais-je, une fois les informations recueillies par notre érudite, de réfléchir à une solution neutre.

J’ai également pris un peu peur en entendant nos membres parler d’interrogatoire, pour trouver la personne ayant rammener l’œuf. Peut ont vraiment allé menacer des gens qui viennent de subir pareil épreuve, voire de les torturer, car c’est un terme que j’ai déjà entendu dans la bouche de mes compagnons. Et ça, je ne l’autoriserais que si j’ai échoué de toutes les autres manières possibles, je connais trop bien la torture pour la laisser devenir un sujet assez léger pour être discuter autour d’un verre dans une auberge.

En attendant, j’ai passé la nuit à préparer baumes cicatrisants, pommades et différents fortifiants… et une grande quantité de thé au gout herbacé et d’épices, pour maintenir le moral du village. Je vais aller dormir un peu, et je tenterais de découvrir qui a ramené cet œuf, ou du moins, de trouver une piste.

Sans menace, sans drogue, et sans torture.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptySam 25 Avr 2015 - 11:51

Le calme est revenu mais pour combien de temps?

L'inquiétude m'envahit, j'ai l'impression que tout le monde se divise et se chamaille pour des chimères sans prendre le temps de se comprendre, malheureusement la Compagnie n'avancera pas si chacun ne fait pas attention aux sentiments de ceux qui l'entourent et dans le fond, ils ont tous raison dans leur point de vue. Leendrill qui veut sa vengeance, comme tout un chacun à qui on enlève un être cher ou qui voit un ami souffrir d'une perte, Figoll lui pense qu'on ne devrait pas car les harpies ont attaqué suite à notre faute, elles se sont vengés et chacun a raison dans sa voie. Les harpies nous ont fait ce que certains souhaitent leur faire.

Pour ma part, je n'ai pas d'opinion, je comprends les esprits vengeurs car si elles m'avaient enlevé quelque chose de cher j'aurai cette envie de vengeance également, mais je comprends aussi Figoll qui culpabilise à l'idée que la faute vienne de Haltemarais -bien que je pense que ça soit un de ces pécores de villageois qui ait pris l’œuf, les membres de notre Compagnie n'étant pas aussi demeurés. Quoi qu'il en soit j'espère que chacun trouvera le raisonnement adéquat et que tout repartira d'un bon pied.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptySam 25 Avr 2015 - 13:06

L'attaque d'hier a été fulgurante, meurtrière et d'une efficacité redoutable quand on y réfléchit bien. Un village ébranlé, une Compagnie secouée et autant de gens qui n'iront pas de sitôt chercher des noises aux harpies. Ou du moins ont-ils besoin de temps pour se remettre de leurs blessures et de leurs émotions avant de fourbir leurs armes et d'entamer la traque.

Peut-on blâmer ces gens de vouloir qu'une justice soit faite, la leur, en mémoire de leurs blessés ou de leurs morts ? Et peut-on trouver anormal, nous, membres de la Compagnie des Clés, de devoir prendre part à cette remise en ordre des choses afin d'éviter un autre chapitre sanglant dans l'histoire d'Haltemarais ? Pour tous nos braves cœurs en proie à un tiraillement intérieur que je peux comprendre, j'aimerais rappeler que nous sommes ici, dans ce village, comme protecteurs, comme mains vaillantes et bras solides pour leur garantir un semblant de paix. L'auront-ils, ce semblant de paix, en se demandant tous les jours si, oui ou non, elles reviendront pour cette fois voler leurs fils ?

Je pense que personne ne compte "buter de la harpie pour le plaisir" mais simplement parce que le boulot exige qu'Haltemarais soit en sécurité et qu'on s'y astreindra. Je n'ai rien contre les solutions diplomatiques, au contraire, pour peu que l'interlocuteur en face ait une once d'intelligence et comprenne la signification des gestes amicaux. Ici … J'en doute.

Tout ce qu'on peut offrir à ces harpies, c'est la certitude que l'abruti responsable de la disparition des œufs n'aura plus jamais ne fut-ce que l'idée de recommencer. S'il y en a un qui risque de passer un sale quart d'heure, c'est lui. Pour les autres villageois, quoi qu'en pensent certains, non, nous ne sommes pas des monstres. La torture, la violence … Aucun de ces traitements ne peut être réservé à ces pauvres gens encore sous le choc. Mais … Gardez bien à l'esprit que la fermeté sera de mise, qu'on le veuille ou non. Et si des portes se ferment, au propre comme au figuré, lorsque nous cherchons à découvrir quelque chose, c'est assez suspect que pour nécessiter un peu d'insistance. Soyons réalistes, celui qui a commis cet acte a tout intérêt à se réfugier derrière un masque d'affliction et de peur pour nous berner en deux secondes. Il faudra être persuasif et intransigeant, ni plus ni moins. Et, surtout, attentif.

Chacun a le droit d'avoir son opinion quant au traitement à réserver aux harpies. J'en ai conscience et je le respecte. Ce que je tiens à préciser, toutefois, c'est quand on vous dit "non, n'allez pas TOUT SEUL ramener les corps", c'est peut-être parce que c'est dangereux et que, compte tenu du caractère sauvage des créatures, on cherche à éviter que vous ne finissiez tués par bonté d'âme.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptySam 25 Avr 2015 - 17:05

A l'évidence l'écriture aura été volontairement modifiée afin de ne pas être reconnue.

Des cris résonnent dans le village de la place centrale aux marais, aux remparts,
Le son du métal, les cris stridents ou apeurés, les bruits de plumes fouettant l'air,
Nous devons nous jeter dans la mêlée, nous chercherons les raisons plus tard,
Soit les villageois et la compagnie, soit les Harpiers iront six pieds sous terre.

Des tirs ici, des flèches là, des dagues, des chants de guerres, des invocations,
Chacun sort ses armes et tentent de sauver ceux qui peuvent l'être encore,
Engagés pour protéger le village et défendre ses habitants est notre mission,
Espérons que nous ayons la force, la vaillance de protéger notre maison, notre fort.

A la lueur d'un combat surprise qui se voulait mal engagé, les défenseurs honorent,
Une, puis deux, puis trois, les harpies tombent, dans des cris d'effrois et de remords,
Les plumes redescendent lentement touchant un sol aux dalles couvertes de sang,
Certains disent qu'après un tel combat et tant de fluide de vie, on se sent impuissant.

Le calme redescend sur la petite bourgade qui ce soir est devenue meurtrie et triste,
Plusieurs âmes se sont éloignées de leurs enveloppes charnelles , une trop longue liste,
Un autre cri dans le lointain, dans les airs, une matriarche enlève un jeune enfant,
Les compagnons repartent à l'attaque traquant cette dernière sans réfléchir un instant.

La matriarche souffre, la matriarche saigne, la matriarche s'effondrent dans un râle,
L'enfant est prostré, l'enfant ne bouge plus, l'enfant a expiré, délivré de la vie et du mal,
Un père fond en larme devant son enfant perdu, il ne se remettra jamais de cette disparition,
Un sylvari retrouve un oeuf, peut-être en fin de compte qu'elle aussi a perdu son rejeton.

L'heure est aux soins, aux larmes, au courroux, aux désirs sanguinaires de vengeances,
Chacun y va de son commentaire, blessés dans leur chair, et dans leur orgueil en un sens,
A cran, les remarques fusent, certains voulant le génocide et les autres parlant diplomatie,
Une chose est sûre, cela divise espérons toutefois que l'unité reste dans la Compagnie.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyMer 29 Avr 2015 - 12:31


Nous sommes bien loin de la première impression de calme, de tranquillité et de bien être que dégageait Haltemarais la première fois que j’y ai mis les pieds. Il résidait au sein de cette communauté une diversité mêlée de  solidarité et d’un fort esprit de camaraderie. La même curiosité qui a mené mes pas hors du bosquet m’obligeait à prendre part à cette compagnie, essayer, y trouver ma place. Mais voilà que si peu de temps après mon arrivée,  a lieu une attaque.

Je n’étais pas sur place, partie en expédition à la recherche d’une relique dont j’ai eu ouïe dire qu’elle se trouvait en Ascalon. Ou mes sources ne sont plus fiables, ou bien je ne sais plus chercher. Toujours est-il que je rentrais bredouille après quelques jours, au milieu du saccage qu’avait subi le village. Il se remettait tranquillement de l’attaque, mais l’air ambiant était totalement différent. Vénéneux, suspicieux, triste, amère et revanchard. Je ne tardait pas à rencontrer Vlevv, qui me raconta en détail l’attaque des harpies, et la découverte de l’œuf.

En tant qu’apprentie et nouvelle recrue, je ne sais pas quel importance peu avoir mon opinion pour les autres membres, et si mon vote a quelque poids dans la balance. Mais je ne peux qu’être d’accord avec Figoll en tentant d’expliquer l’attaque des harpies par une possible erreur de notre part. Celle du voleur d’œuf, idiot, qui aura mis en danger tout le village, mais également la notre de ne pas avoir pu être plus vigilants. Je me demande ce qui l’aura poussé à voler un œuf, et quel bien cela lui aura apporté ? Une vertu thérapeutique que j’ignore ? Le mystère reste entier.

Je m’en veux sincèrement de ne pas avoir été présente lors de cette attaque et de porter main forte à mes compagnons. Certes, je n’ai pas rejoins la compagnie pour m’engager dans une guerre contre les harpies, mais ce sont mes compagnons désormais et je ne partirais pas, je ne fuirai pas. Je regrette même de ne pas avoir pu aider à, peut être, sauver quelques vies en plus, et éviter le grand nombre de blessés. Les pertes sont considérables, aussi bien physiques que morale. C’est comme si tout avait changé. Nous fêtions l’anniversaire de Meltindall la semaine dernière, le cœur en fête, pour être endeuillés aujourd’hui.

Bien que nouvelle et inexpérimentée, j’ai décidée d’accepter la proposition de Vlevv et de l’accompagner en mission de reconnaissance. La tâche est maigre, et peut être serais-je davantage un poids qu’une aide, mais je veux faire de mon mieux pour rendre service à ceux qui m’ont accueillis parmi eux, m’offrant un foyer. Nous avons commencé les investigations le lendemain, accompagnés d’un charr qui ne manque pas d’être intrigant. Nous avons fini par trouver le nid des harpies, sous une pluie battante, au milieu des montagnes hautes, froides et glissantes. Mon entrainement aura fini par porter ses fruits et montrer ma véritable valeur.  Mais cela n’aura fait qu’accentuer en même temps le nombre de questions à la liste déjà bien longue. Pourquoi ont-elles attaquées les centaures ? Et le groupe de voyageurs en caravane ? Nous pensions qu’elles s’en étaient prises à nous pour l’œuf, mais peut être sont-elles vraiment et simplement sanguinaire et sans pitié, comme le disait Vlevv. Je refuse de croire qu’il ne puisse avoir une explication derrière tout ça, et qu’elles puissent être à ce point mauvaise.

J’aimerai enquêter à mon tour et trouver les réponses capables d’apaiser le village, ainsi que mon cœur d’arbre feuillu.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyDim 17 Mai 2015 - 14:20

Les stigmates de l'attaque restent présents dans les chairs du village, cicatrices peinant à recouvrer une apparence lisse et sans défaut. Mais lorsque nous pensions qu'un semblant de calme berçait nos journées, dans l'attente de l'assaut final sur le nid des harpies, un martèlement à la porte de notre quartier général a brisé nos illusions.

La réunion se tenait dans l'ambiance habituelle, notre vaillante Pivoine toujours aussi studieuse et le Doc égal à lui-même. De retour parmi nous, Brindille, dont la verve au beau fixe nous rassurait sur son état d'esprit. Les joutes verbales, aux allures de chamailleries d'enfants, entre le Doc et lui, réchauffaient les cœurs. Comme quoi, tout rentrait progressivement dans l'ordre, peut-être. Jusqu'à ce bruit et ces cris, donc, mettant fin à la réunion quand, la porte à peine ouverte, une villageoise au bord du malaise s'écroula sur Pivoine.

Un flot de paroles au lieu du flot de larmes. Des indications en vrac, une grotte, une troupe, des informations émanant de la Compagnie ... Un fatras invraisemblable dont ressortait pourtant une chose : l'urgence. Il ne fallut que quelques minutes pour préparer nos affaires et nous diriger selon les indications de la demoiselle. Le Doc en éclaireur, la Brindille en porteur de torches, Pivoine pour sa grande première sur une mission de terrain à la dure ...

Le temps pressait, toujours, dans cette nuit à l'obscurité sans cesse plus compacte rendant difficile le pistage de la troupe disparue. Mais lorsque les empreintes de pas se transformèrent en une fresque chaotique, reflet de la panique environnante, nous avons compris que nous arrivions au bon endroit. Un tunnel. D'un noir d'encre. Une matière visqueuse collant aux semelles de nos bottes à chaque pas. Un silence peu rassurant, cape funeste tombant sur nos épaules avec la lourdeur du plomb.

L'antre des araignées puait la mort et le danger à des kilomètres à la ronde. Pourtant, ces trois villageois s'y étaient aventurés pour prendre quelque repos dans leur expédition punitive à l'égard des harpies. Le Doc n'a sans doute pas tort en les taxant d'inconscients qui ont joué leurs vies avant d'ajouter les nôtres à leur mise. Mais puis-je blâmer des gens qui ont perdu leur famille et qui, à ce jour, n'ont pas encore la tête du responsable sur une pique comme trophée ? Nous sommes responsables d'eux, d'une certaine façon. Les protéger, c'est notre lot. Et si cela revient à les protéger d'eux-mêmes, la tâche nous incombe également.

Alors nous sommes rentrés, armés de nos torches et de courage. Les parois luisaient d'une soie gluante nous rappelant à chaque parcelle de pierre qu'un frôlement malencontreux trahirait notre présence. En file, nous cheminions avec une grande prudence, des araignées minuscules nous rendant parfois une triste visite, échouant sur une épaule le temps qu'un de nous la fracasse (l'épaule autant que l'araignée, d'ailleurs).

Deux tunnels. Un à gauche, à un droite. Les embranchements, c'est toujours la hantise de l'explorateur, d'autant plus dans des situations critiques comme celle-ci. Sigrune, une âme du Doc, resta ainsi au croisement pour nous éclairer tandis que nous nous engouffrions à gauche. Au fond, une alcôve et un cocon. Dans le cocon, Argus. La Brindille dépiauta précautionneusement la prison de toile et, face à l'invasion progressive d'une marée d'araignées blanches, nous avons fait volte-face afin de déposer Argus à l'extérieur de la grotte, à l'abri.

Ceci fait, nous sommes retournés dans les ténèbres, empruntant cette fois l'autre chemin. Un boyau étroit où les petites araignées blanches, qui nous avaient suivies jusque-là, s'évanouissaient dans les hauteurs de la grotte, insondable plafond qui n'en devenait que plus menaçant. Au sol, des bruits étranges, sur notre passage; Quand nous avons réalisé, il était trop tard : les œufs du nid, sous nos pas, avaient subi de lourds dégâts. Nous n'allions cependant pas nous en plaindre, tant que nous ne déclenchions pas l'ire des araignées.

Puis tout s'est accéléré. Pendant au plafond, deux cocons de soie blanche dont la forme humanoïde nous indiquait sans équivoque qu'il s'agissait là de l'objet de nos recherches. La Brindille juchée sur les mains spectrales du Doc entama son ascension pour décrocher les cocons que lesdites mains spectrales récupéreraient ensuite. Nous nous doutions bien que l'opération ne serait pas si simple et le déferlement de petites araignées blanches ne nous surprit en définitive qu'à moitié. La chaleur et la lueur des torches les repoussèrent un temps, les flèches également ... Toutefois, leur afflux constant n'avait rien de rassurant.

Il faut souligner le détachement professionnel de notre Brindille qui, mordu en pleine tâche, a fait preuve d'un sang-froid remarquable, tout comme il est bon de noter que Pivoine, au départ réticente pour nous suivre sur place, nous a prouvés qu'elle était capable de se départir de sa réserve angoissée habituelle pour agir efficacement et concrètement dans l'urgence.

Une fois les cocons descendus sur la terre ferme, nous voulûmes faire volte-face. Mais au lieu de l'étroit boyau qui s'étirait devant nous un peu plus tôt, une masse sombre et imposante. Gigantesque araignée dont une patte était ceinte d'une armure, rendant la vision plus impressionnante encore, la créature était également flanquée de deux sbires ébènes qui ne tardèrent pas à nous prendre de flanc. Ces saletés nous titillaient tandis que leur génitrice crachait de l'acide. Et, bien que plus petites, ces araignées n'étaient pas moins menaçantes, crachant leur acide brûlant dont ma joue gardera à jamais la marque.

Nous n'avons pas démérité et avons tenu en respect ces monstres, bien que plusieurs d'entre nous furent projetés dans la caverne en plein combat. La fautive ? L'immense bestiole face à nous dont l'armure, étrange, fit l'espace d'un instant de l'ombre au Doc. L'urgence était de mise, maintenant plus que jamais, et une charge périlleuse nous offrit le repli tant souhaité. Pivoine se retrouvant sous la génitrice, le Doc lui vint en aide, soulevant l'animal à l'aide de ses mains spectrales. Nos attaques conjointes la mirent suffisamment en mauvaise posture pour que ses filles, la vague blanchâtre et menaçante de tout à l'heure, ne se ruent sur elle dans l'espoir de la dévorer.

La torche qu'une des mains spectrales tenait un peu plus tôt ayant depuis lors rejoint le sol, un début d'incendie dévorait la soie et les cadavres d'araignées. Nous nous dépêchâmes d'emporter Figoll et les cocons jusqu'à l'extérieur, laissant la génitrice et sa progéniture à la merci des langues de feu.

Le Doc, quant à lui, ramènera la patte encore engoncée dans l'armure si étrange, ainsi qu'une araignée, sobrement appelée Eprouvette (et dont quelqu'un a coupé les pattes à l'heure où je vous parle ...) qui aidera Pivoine dans la réalisation d'anti-poisons.

Les villageois, à notre retour, semblaient soulagés. Les jours à venir nous diront si nous avons bien fait notre boulot.

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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptySam 23 Mai 2015 - 9:23

Bon dieux d'abrutis de pécores débiles. Qu'elle idée de cons ils ont eu d'aller se promener dans cette caverne foutue caverne, je me rappel pourquoi je vis seul dans une grotte, les gens du communs sont vraiment des cons.

Enfin, je râle, mais je comprends la perte d'un être cher et les choses insensées que ça peut pousser un homme à faire. Le bon côté, c’est qu’aucun n’est mort dedans, qu’on a une source de poisons violent à proximité le cas échéant… et une armure magique dont le fonctionnement m’échappe pour l’instant.

La seule chose qui me met vraiment hors de moi pour l’instant, c’est cette rumeur selon laquelle la compagnie aurait déclaré la grotte sur. Je connais plutôt bien les anciens membres, et j’ai une bonne idée de la plus part des nouveaux, et il est impossible que l’un de nous ait fait cette bourde. Du moins de mon avis… si je me trompe, celui qui l’a faite passera un sale quart d’heure.

Et si j’ai raison, alors l’enfoiré qui tente de nous discréditer passera un très mauvais quart d’heure. Peu de chose peuvent me mettre vraiment hors de moi, et personne à part le chef ne se souvient d’une de mes vraies colère… je ne suis même pas certains qu’il s’en souvienne, c’est lui qui avait été enlevé. Mais enfin, une chose est sûre, qui touche à cette compagnie s’assure mon inimité éternelle, au sens littéral, et une longue série de souffrance.
Et celui-ci, qui met nos protégés en danger en usurpant notre parole, je ne le lâcherais pas, et je pense pouvoir affirmer qu’il préfère crever dans la boue, plutôt que de tomber entre mes mains.

Cela dit, j’ai beau réfléchir, je ne vois personne dans les environs qui auraient une raison de vouloir nuire à notre réputation. Nous sommes récents dans le village… et j’ai fait bien attention à ne pas créer trop de tension avec les gens du cru… et même si c’était le cas. Je pense qu’ils auraient trop peur de moi pour oser quoi que ce soit, je fais cet effet-là, souvent. Aussi, je me dis que ce dois être une histoire interne au village, et que nous étions juste un instrument dans une volonté de tuer, simplement.
Bref, les enquêtes m’énervent, surtout quand on doit prendre des pincettes, je préfère quand je peux arracher les portes, broyer une nuque pour l’exemple et poser les questions ensuite. Mais pour cette histoire, ma méthode n’est pas la plus indiquée, aussi attendrais-je que nous enquêteurs, plus fins, aient trouvé le type à qui je dois tordre le cou.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyMer 27 Mai 2015 - 13:49

Un foutu écailleux m'a bouffé le bras. Du coup, le premier qui fait une remarque sur mon écriture mange ledit écailleux. Parce que, évidemment, il a mordu à droite. Et, évidemment, je suis droitière. Bref.

Hier soir, nous buvions un verre et devisions gaiement dans l'Auberge, notre précieuse cargaison à la cave sous haute surveillance. La soirée était normale dans les canons de notre bande, à savoir que le Doc exigeait de se baffrer de l'ensemble des fraises des bois rapportées par la Brindille, oubliant par le fait ses principes de gentleman et son savoir-vivre. Pourtant, quand même, des choses pareilles, ça se partage. Enfin, tout ça pour dire que tout se déroulait comme à l'accoutumée lorsqu'un grondement retentissant creva l'air.

Je vous épargne les hypothèses fumeuses de certains quant à l'origine de la détonation. De mon côté, je redoutais une nouvelle attaque de créature car nous ne sommes jamais trop prudent. L'hypothèse d'un orage était séduisante mais l'arrivée de Rufus, le vieux séraphin, et le ciel sans nuage détricotèrent rapidement l'idée.

Notre mission est de veiller à la sécurité du coin. Il ne nous fallut par conséquent pas longtemps pour partir en reconnaissance, le Nacré, le Doc, Brindille et moi-même, afin de nous assurer que tout ceci n'était pas une menace latente pour Haltemarais ou, dans le cas contraire, l'empêcher au plus vite de nuire. Brindille en éclaireur, nous suivîmes les volutes de fumée se dissipant déjà dans l'azur, sous les échanges fleuris de la petite troupe. Mine de rien, on a parfois l'impression que l'âge mental du convoi descend en trente secondes sous la barre des trois. Pas que c'est ennuyeux quand on marche "tranquillement". Ca devient plus embêtant quand ça piaille à deux mètres d'un endroit louche.

Quand je dis "endroit louche", ce soir-là, c'était une grotte entourée d'arbres - dont un platane avec lequel Brindille a entamé une histoire fracassante - manifestement fendus/brûlés par la foudre. Mais comme disait Rufus, l'étrangeté de ses observations est que ladite foudre montait du sol.

Nous avons alors entrepris d'examiner la grotte qui se trouvait non loin de nous et nous allâmes de surprises en surprises. Aux arbres s'ajoutaient, au sol, d'étranges concrétions scintillantes semblables à du quartz et, plus loin dans la grotte, les terriers des créatures l'habitant étaient parsemés de pics de boue. Le Doc trouva également un manche court orné d'un symbole. Tout nous laissait supposer qu'un mage en était responsable.

Notre examen se vit toutefois interrompu par la visite - ou plutôt le retour - de trois écailleux de grandes tailles, récemment amochés et d'autant plus agressifs. C'est à l'un d'eux que je dois ma blessure et l'état déplorable de mon gant. Il en a perdu un œil. L'écailleux, pas le gant. L'attaquant du Doc a été réduit en charpie et celui du Nacré a pris le large, avec son lot de balles en cadeau.

Un dernier tour d'horizon, une fois la menace écartée, nous permit de remarquer des traces de pas s'échappant de la grotte. Nous partîmes donc en les suivant, aux aguets. Brindille resta dans le secteur pour s'assurer que le nid ne recelait plus aucun danger direct. Mine de rien, depuis l'excursion des villageois chez les araignées, on se méfie.

Après plusieurs minutes de marche, nous aperçûmes deux silhouettes, entourant une troisième, en armure, elle. Suspicieux, nous allions tenter une approche quand le Doc, en grande forme, nous épargna cette peine. Le vacarme causé mit en fuite les deux gaillards. Le Nacré au chevet du séraphin, le Doc et moi les prîmes en chasse. La délicatesse naturelle de notre occultiste préféré fit que l'un des deux types était hors course en moins de deux. J'ai ficelé le mien comme un saucisson et nous les avons interrogés en bonne et due forme. Ayant appris grâce au Nacré que ces ordures enlevaient des gens ... en plus d'avoir tué un homme, c'était vite vu.

Selon la petite frappe, ils étaient 22, un peu plus en contrebas. Il valait mieux pour lui qu'il ne nous prenne pas pour des jambons. Nous l'avons laissé là, avec son comparse inconscient, laissant les dieux, ou tout autre aléa de l'existence, statuer sur leur compte.

Au lieu dit, un chaos notoire. Des blessés, des cadavres et un décor ayant, semble-t-il, subi le courroux des éléments. Le séraphin mort de ses blessures auprès du Nacré avait précisé que l'individu capturé par ces fumiers étaient une rouquine, mage compte tenu des évènements. Autant vous dire qu'avec le Doc dans le coin, les précisions devenaient aussi délicates que la recherche en cours. Mais nous devions nous centrer sur le moment présent, à savoir les Séraphins en vrac et la demoiselle en fuite.

Nous invitâmes les forces de l'ordre à passer à Haltemarais pour recevoir des soins, n'ayant nous-mêmes pas vraiment les moyens de faire grand-chose sur le terrain puis nous repartîmes en quête de la rouquine. Nos pas nous menèrent chez des araignées. Je vais finir par maudire les araignées. Surtout que celles du coin étaient peu commodes. Les cocons un peu partout nous occupèrent le temps de leur ouverture. Un cerf dans un état innommable, un corps de demoiselle momifié par le temps, une guêpe encore très vivace ... puis une femme aux allures de statue de cristal. L'allure, seulement. En grattant la surface, en soufflant cette drôle de poussière ... c'est une toute autre vérité qui se fit jour : une fille bien vivante et ... rousse. L'ayant enfin trouvée et la donzelle ayant sombré dans l'inconscience, nous fîmes demi-tour pour regagner le village et mettre cette jeune fille en lieu sûr.

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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyDim 31 Mai 2015 - 14:20

Ode aux poivrons

Il s'appelait Feng et faisait vomir les écailleux. Mais il n'en tirait pas fierté.
Il s'appelait Gristul et faisait vomir Feng. Mais Feng n'était pas un écailleux.
Elle s'appelait Louise et elle n'était pas là. Mais Louise n'était pas Figoll.

Les armes mordrems ressembleraient à des champignons une fois posées au sol. Ce qui donne envie aux humains de les manger. Malheureusement, c'est dangereux. Alors Brindille s'est jeté sur eux pour les en empêcher. Le tout dans le noir. La confusion était au rendez-vous. Ils cherchaient une Louise. Brindille a donc voulu doublement leur rendre service. Ce qui est gentil.

Toute Mauve et la Scintillante sont arrivées. Toute Mauve peut imiter la voix du Doc en brandissant une pierre. C'est stupéfiant. Ils ont eu peur. Un s'est jeté sur moi. Am, Stram et Gram l'ont mordu. Toute Mauve l'a mordu. Ca criait.

La Scintillante a fait de la lumière. L'humain encore conscient nous a vus. Il a eu d'autant plus peur. Il n'aime pas les putois de Doume. Je n'ai pas bien saisi son propos. Puis il a encore crié. Toute Mauve lui a dit qu'il fallait arrêter. Il ne l'a pas fait. Elle a redemandé. Il a fini par comprendre qu'il était dans l'erreur.

Nous avons parlé avec lui d'une sylvarie verte dont il avait peur. Cet humain a souvent peur, surtout pour un mercenaire qui chasse les centaures. Mais c'est un poivron, cela doit jouer. Le charr poivron que nous avons croisé au Promontoire était dépressif et négatif parce que c'est un poivron.

Il - l'humain et pas le charr - a parlé de sa patronne. On les a invités à Haltemarais. Il a hésité, a dit qu'il verrait et qu'il en parlerait à Louise.

Ensuite, il a cru que son ami était mort. Brindille lui a assuré que non. Puis on est parti. Il a hurlé qu'il était mort. On a fait demi-tour. Figoll l'a sauvé. On est vraiment parti.

Et Brindille avait son jambon.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptySam 6 Juin 2015 - 18:12

Pardon, je m'excuse pour le fouillis que j'ai causer à chercher les annales sur le bureau, j'ai essayer de ranger autant que j'ai pu me souvenir de la place de chaque chose.

Mel m'as demandé d'écrire le rapport de mission sur la Roussalkas de Claypool. Je le note autant que je m'en souviennes.

Leen avais reçu une demande d'intervention de la part d'une villageoise de Claypool. Le comportement étrange de son mari, revenu après un mois de disparition et complètement apathique, l'alarmais grandement.
Son chagrin était très douloureux...

Leen, Figol et Moi même, Messaline, nous sommes rendus sur place, vite rattrapés par Sköll emmitouflé dans une robe de bure pour masquer son armure et ne pas attiser les craintes des habitants... bien qu'il ait attisé leur curiosité. C'est un gardesprit (son nom de famille) , ils sont bénis par le loup mais il n'avais pas son épée.

Nous avons rencontré la dame qui nous demandais d'intervenir, Bérénice, puis son mari , Edgard.
Il ne réagissais vraiment à rien, sans mots dire. Figoll a proposé de le laisser s'exprimer à l'écrit, ce qui a bien fonctionner.
Figoll lui a demander de dessiner un mouton. Le mouton est devenu un visage très ressemblant, je l'envie. Bérénice nous a expliquer que c'était le visage d'une jeune fille du village décédé l'année dernière par suicide....

Tout le village avait été très affectée .. c'est compréhensible... mais aucun lien ne la reliait à Edgard. La pauvre enfant s'est pendue à l'arbre du verger , sous la fenêtre de sa meilleure amie ... c'est horrible de lui faire çà... Elle était effondrée et nous avons dû lui rappeler ses malheureux souvenirs.
*une tâche de thé épongée précède la suite*

Pardon pour la tâche.
Il est apparemment de coutume de mettre de l'ortie, de l'ail ou de l'absinthe dans les cheveux des demoiselle suicidée, sous peine de les voir réapparaître un an plus tard sous forme de Roussalkas, être .... occulte?... sous la forme d'une jeune fille pâle et rousse qui attaque les femmes en les chatouillant à mort si elle répond "Persil" au lieu d' "Absinthe" lorsque la créature? propose le choix entre les deux.
Noter que l'absinthe les fait fuir.
Pour ce qui est des hommes , elles les envoûtent et les entraînent dans leur demeure ou ils sont leur amant, sans jamais pouvoir revenir , ou s'ils reviennent .. leurs esprits sont perdus à jamais.
Ce qui aurait pu arriver à Leen.

La suicidée qui nous concerne c'était vu remplacé l'ortie dans ses cheveux par de l'osier qu'elle travaillais... par mémoire et gestes affectueux de sa meilleure amie. C'est triste de savoir qu'elle est à l'origine de malheur alors qu'elle voulais juste...
*nouvelle tâche de thé épongée*

J'oubliais de dire que nous avons examiner (enfin surtout sköll qui est plus grand) l'arbre, Il y a trouver d'ailleurs un reste de corde de pendu que Leen a pris. Pourquoi tiens?
ET nous avons discuter avec la meilleure amie. Elle nous appris notamment que le corps de la suicidée était enterrer à Shaemoor avec sa famille.

J'ai voulu voir si Edgard réagirait sur le chemin où il avait disparu et nous l'avons donc escorté l'homme apathique... qui me regardait bizarrement ... jusqu'au cimetière de Shaemoor mais il n'as eu absolument aucune réaction. Nous avons questionner le fossoyeur sur le caveau familiale de la famille de la suicidée, mais rien d'inhabituel c'était passer. Nous lui avons demander pour les orties dans les cheveux , coutume que nous ne connaissions pas.
Là il nous a gentiment expliquer le cas de la roussalkas, bien qu'il ne semblais pas y croire, et celui des feux follets. C'est un brave homme, mais il ne voulais pas qu'on creuse la tombe.
Pendant ce temps, monsieur Leen, seul, avais retrouver la trace de laroussalkas et apparemmetn, il a discuter tranquillement avec elle, au bord du lac, sans protection jusqu'à ce qu'un orage éclate et la fasse fuir.

Le lendemain, le Doc, monsieur Aernys .... Matanev... (pardonnez moi j'ai hélas oublier le deuxième prénom mais je crois que Leen m'as dis que c'était Excès), nous a rejoins, et nous avions bien besoin d'un occultiste pour ce cas. Il se déplace en flottant... je ne comprend pas pourquoi, il semble pourtant en forme.

Nous nous sommes rendu de nouveau au cimetière de Shaemoor où monsieur le Doc Matanev c'est drapé d'ombres et a été faire peur au fossoyeur en se faisant passer pour Grenth , je crois ... c'était çà ou le frapper à ce que j'ai compris, ce qui aurais été regrettable, c'est un brave homme... le fossoyeur j'entend. Je ne sais pas encore quoi penser du Doc.
Il a donc convaincu le fossoyeur de nous laisser déterrer la suicidée pour remplacé l'osier par de l'absinthe. J'avais tresser de l'absinthe en couronne pour chacun afin de nous protéger, j'ai défait la moitié de ma couronne pour mettre sur le corps de la pauvre jeune fille que Leen et le Doc ont respectivement déterré et ouvert le cercueil .. avec beaucoup de recueillement.
Leen voulais que je lui mette de la mayonnaise avec une voix bizarre... je n'ai pas compris pourquoi.
Lorsque nous avons mis l'absinthe , j'ai cru voir un feu follet s'échapper... le sort de la Roussalkas peut être qui s'étiolait?

Nous sommes retourné à Claypool, avec un chaton trouver en chemin, pour normalement occupé l'ennui de la roussalkas. Nous avons décider de l'appeler Baron Mayonnaise absinthe pas persil von griffouille... et nous avons demander à la meilleure amie de nous accompagner visiter la roussalkas pour la même raison ... mon idée.. mais j'ai eu tord.
La pauvre était terrorisée quand nous nous sommes rendu dans la grotte de la roussalkas (cette fois protégés, chacun par de l’absinthe y compris chloé). Et la créature elle, ne tenais à peine compte de ce qui fût sa meilleure amie... J'en suis tellement navrée pour les deux...

*nouvelle tâche de thé épongée*
Monsieur le Doc Matanev a retiré son absinthe pour s'approcher de la roussalkas et lui a proposer de le suivre chez lui dans sa caverne où .. il semble avoir beaucoup d'autres Esprits perdus pour ... discuter?
C'est étrange.. je n'ai pas tout compris.. je ne trouve pas celà prudent. J e m'excuse pour ma confusion et ma réaction excessives que monsieur Leen a pu voir.
Nous avons laisser monsieur Matanev ramener la roussalkas avec lui et sommes retourner au village ramener l'amie et récupérer le paiement de notre travail.

J'espère n'avoir rien oublier d'important. Je m'excuse d'avance.

Messaline Ambresel, nouvelle clé.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyMer 17 Juin 2015 - 23:43

Pensées du soir

Le Verbe n'est pas là. Le dortoir est vide. L'Egide vient de partir. Il fait froid. Quelque chose m'a piqué la cheville, aujourd'hui. C'est le Grouilleux. Le Grouilleux, il grouille. Dans le marais. C'est sinistre.

Hier, il a mangé des poissons. Et un villageois. Il ne reste que sa barque. La Chauve-souris a dit qu'il y avait du sang. Ca m'a peinée. Je voulais le retrouver vivant. L'Egide et la Chauve-souris ont dit qu'il mourrait de toute façon de ses blessures. C'est triste et injuste.

Avec le Forgelégende, aujourd'hui, et hier, nous avons traqué. Nous n'avons rien trouvé. J'en suis peinée. Nous avons cela dit aperçu le Grouilleux. Brièvement. Il aime le poisson, empoisonne ... il est vicieux.

La Scintillante est explosive. Emotivement. La pauvre. Je l'aime beaucoup. Mais elle m'a brûlé les pieds. J'ai moins mal aujourd'hui. Le Verbe a aussi eu le torse brûlé. Un drake a voulu le manger, aussi. Il a eu mal. Il cicatrise. Vivement qu'il se remette.

Nous sommes partis hier en tirant un feu d'artifice que Messaline a reçu. Je doute que cela pousse dans le marais ou que les drakes les cultivent. C'est bizarre.

Ce soir, nous avons voulu piéger le Grouilleux. Lui, il n'a pas voulu. Il a injecté du poison dans nos corps et la discorde dans nos propos. Dispute. Tensions. Incompréhensions. Et le Verbe est seul dans le marais cette nuit, sans que personne n'ait remarqué.




Dernière édition par Plume et Encrier le Mer 17 Juin 2015 - 23:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyMer 17 Juin 2015 - 23:50

Certains soirs, je me dis que la Compagnie est une grande famille et j'en suis fière.

Mais il y a beaucoup - beaucoup - d'enfants.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyDim 16 Aoû 2015 - 13:42

Je n'arrive pas à dormir. Dès que je ferme les yeux, les détails reviennent et ce foutu cerveau trop imaginatif croit bon d'y ajouter les odeurs. Et Kormir sait à quel point c'était nauséabond, là-bas.

Eauvole. Un petit village comme tant d'autres dans les Hinterlands. Un petit village qui, il y a plus d'un mois de cela, suivait le cours paisible de son existence, à l'image de la source lui valant sa réputation.

Quand nous sommes arrivés, ce soir-là, il n’y avait plus de vivant que les chauves-souris emplissant le ciel dans des pépiements lugubres. L’atmosphère confinant au sinistre aurait poussé les plus téméraires à faire volte-face si nous n’avions pas eu de sérieux objectifs à mener à bien. Il nous fallait retrouver la Brindille et vérifier qu’il n’y avait plus là âme qui vive. Une faible lueur oscillant dans les hauteurs du moulin nous fit hésiter sur la marche à suivre. D’autant plus que j’étais la seule à l’avoir aperçue. Mais entre la pluie, les ténèbres et ces voix spectrales cherchant notre perdition, nous avions de toute façon besoin d’un abri.

Les portes de l’édifice étaient hermétiquement closes. Nous dûmes déployer toutes nos forces pour nous frayer un passage et découvrir l’horreur qui nous attendait. A l’intérieur, une obscurité lourde, imprégnée d’un sentiment de malaise que la pestilence du coin ne faisait qu’accentuer. Partout, pourrissant le foin, souillant les murs, un liquide noir et visqueux suintait, nous confortant dans l’idée que visiter cet endroit serait instructif.

Des voix nous susurraient de faire volte-face, de prendre une autre direction. Mais les bruits de pas à l’étage confirmaient que nous devions aller de l’avant. Plus nous grimpions, plus nous percevions cette cavalcade sur le plancher, ces mouvements de meubles ou d’objets déplacés à la hâte. Puis, enfin, nous atteignîmes une petite pièce où un homme sanglotait. Il n’avait pas l’air dangereux ; toutefois, il ne m’inspirait pas confiance. Je ne me fourvoyais qu’à moitié. Tandis qu’il se pendait au Doc avec l’énergie du désespoir, le prenant pour Grenth venu lui accorder son salut, quelque chose drainait la force vitale de notre occultiste. Et ce quelque chose dévorait le pauvre gars de l’intérieur. Rapidement, cet homme ne fut plus qu’un souvenir, assimilé qu’il fut par la créature. Un spectacle répugnant qui me file encore des frissons.

D’autant plus que la bête, probablement une invocation de l’Outre-Monde, était capable de passer dans les Brumes en même temps que le Doc, poursuivant l’affrontement quelle que soit la parade. Parce que, oui, cette saloperie s’est mise à nous traquer, cherchant à aspirer notre énergie vitale sans la moindre gêne. Nous fûmes contraints de descendre en rappel par une corde avant de nous carapater du moulin au plus vite. Une inspection du village s’imposait.

Ce que nous vîmes nous glaça le sang. Une terre malade, des champs exsangues, une eau viciée par cette même substance noire flottant à sa surface … Plus un chat, pas un être vivant. Juste cette foutue pluie, virant au cauchemar lorsqu’elle vomissait cette morve sombre dans chacune des gouttes tombées. Par moment, un éclair déchirant le ciel et offrant à nos esprits ébranlés des visions d’apocalypse, comme si une créature, aussi grande que l’horizon, englobait le village et les alentour de sa funeste aura. Comme si elle nous tenait déjà au creux de ses griffes, n’attendant que le moment propice pour nous broyer.

Des indices d’un campement trouvés par la Scintillante dans une maison abandonnée nous donnèrent l’espoir de bientôt localiser notre Brindille. C’est en traversant un pont couvert, rare endroit abritant réellement des averses souillées, que nous croisâmes d’ailleurs son chemin. Les nouvelles n’étaient pas bonnes, la situation n’avait fait qu’empirer depuis que Brindille surveillait le village. Tout le monde était désormais mort. Seule une silhouette encapuchonnée arpentait le coin, non loin du cimetière, sans donner l’impression qu’elle craignait les spectres et autres manifestations douteuses. En plus de cela, notre éclaireur nous apprit que le Maire du village n’avait pas fait l’unanimité, dans les derniers mois. Une piste à creuser qui nous mena jusqu’à sa demeure, après qu’une tentative d’invocation de son âme tourna à l’échec, une macabre faux la cueillant en plein ciel lorsqu’elle allait nous rejoindre.

Nos fouilles nous apportèrent un nom, étrange, qui s’est révélé être un anagramme. Elles nous éclairèrent également sur les relations entre les protagonistes et mirent en lumière des suspects. Les plus concernés ? Le Maire. Sa défunte fille Océane. Et Terrence, le fossoyeur, épris de la belle. Un drôle de trio et beaucoup d’hypothèses … Nous allions repartir avec cela vers le cimetière quand une ombre se dessina à la fenêtre. Fenêtre qui ne tarda pas à voler en éclats sous la pression de la créature. Des membres difformes. Un regard noir et vide. Une expression à vous geler sur place. La riposte ne se fit pas attendre et l’adversaire termina sa charge, écroulé sur le bureau du Maire. Nous reprîmes rapidement notre route, ployant sous davantage de questions encore.

Au cimetière, nous nous mîmes en quête de la demeure de Terrence, afin d’en apprendre plus sur lui, son histoire … En un mot comme en cent, sur le contexte de cet imbroglio. Grâce à quelques objets dont des cadres, un bracelet et surtout, un grimoire, il nous fut possible de reconstituer quelques pièces du puzzle. Pour décupler sa force et ses pouvoirs, Terrence avait eu recours à un sortilège de transcendance mais nous n’avons pas la certitude que les ingrédients qu’il avait trouvés pour le réaliser étaient tous conformes, ce qui pouvait expliquer les proportions prises par le drame. Ca, couplé à la disparition d’Océane dont il ne se remettait pas ainsi que l’office funéraire de Terrence à la conformité douteuse (nom trafiqué, tombe dépourvue d’inscription), nous permettait d’un peu mieux cerner le problème.

Nous cherchâmes alors les différentes tombes et le « mausolée » à la mémoire d’Océane attira très vite notre attention. Autour de l’imposante statue, des fleurs encore vivaces et, des tréfonds de la terre, un filet de force vitale pulsant encore. La conclusion s’imposa d’elle-même : Terrence avait drainé la vallée et ses habitants pour tenter de maintenir Océane en vie. Seulement, l’apparition fantomatique de la jeune femme dans son cercueil nous révéla l’horreur : dans son procédé, Terrence l’avait également touchée par la corruption et elle n’aspirait plus qu’à partir.

Restait à parvenir à parler à Terrence. Nous souhaitions éviter l’affrontement, de prime abord. Nous aurions préféré qu’il sacrifie ce qu’il lui restait de forces dans une dernière tentative de la sauver elle. L’esprit de ce pauvre bougre n’était malheureusement plus en état de réfléchir autrement que par le précepte « protéger Océane ». Nous subîmes ainsi son courroux dans un affrontement titanesque entre le Doc et lui. Tout ce que nous étions aptes à faire, dans pareille situation de crise, se bornait à 1) survivre, 2) trouver rapidement une solution miracle. Quand le Doc peine, ne fut-ce qu’un peu, face à une créature, c’est que nous n’avons pour ainsi dire aucune chance face à elle.

La lutte fut longue, zébrée d’éclairs, de cris et d’« Océane » aussi mécaniques que plaintifs. La fin fut triste, mélancolique et éprouvante. Terrence a retrouvé Océane, dans une dernière lueur émeraude. Tandis que le corps de la jeune femme se consumait, après une action de notre part, le fossoyeur interrompit son combat d’usure avec le Doc pour rejoindre la dépouille et finir de se désagréger, lentement, avant d’être emporté, à l’instar de son aimée et des autres âmes en peine du village, vers le royaume de Grenth.

On a fait du bon boulot. Crevant. Mais du bon boulot. Comme certains l’ont dit, il est aussi horrible que merveilleux. On a tous signé pour ça en connaissance de cause, je crois que plus aucun de nous ne voudrait ni ne pourrait faire marche-arrière, pour revenir à une vie ordinaire. Et ce quoi qu’il arrive.

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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyVen 28 Aoû 2015 - 21:00

Saloperie de merde de trou du cul de nécromant amateur de chiasse. Je déteste ça… c’est ce qu’il y a de plus pourris dans le métier. Je déteste vraiment ça.

Ce foutu contrat… je sentais que c’était pourris, je l’ai senti devant la porte du moulin, j’en ai eu la certitude devant cette merde noire mangeuse de vie. Un vrais contrat comme je les aime, et les hais. Je les aime par professionnalisme, je dois admettre que le Terrence était un putin de génie. Tirer la force vitale de toute une région et de ses habitants en les infectant par le réseau d’eau, c’est du génie. Et son rituel de la transcendance est absolument magnifique à mes yeux. J’aurais pu avoir de sacrées conversation avec lui si il n’avait pas été aussi inconscient.

Je déteste ces mecs, ces mecs qui arrivent à des choses dont j’ai toujours été incapable, mais qui reste des débutants dans leur approche. Si il avait étudier, si il avait lu, si il avait fait toutes les recherches que j’ai faites… si il n’avait pas été qu’un génial amateur, mais un vrais sorcier… il aurait su. Il aurait su qu’un corps que son âme a déjà quitté est mort, et qu’il ne peut pas assimiler la force vitale comme celui d’un vivant… je déteste Terrence, je le hais, parce que la précipitation l’a fait échoué, là où il aurait pu réussir ! L’inconscient, il avait tout… sauf l’expérience.

Je n’écris pas souvent dans ses pages, alors je vais me permettre, cette fois, une brève explication.

La mort est définitive, et il n’existe aucun moyen d’en revenir vraiment à ma connaissance, et j’ai étudié la question pendant longtemps. Ce qui trompe les gens, c’est l’erreur commune de penser que la mort survient quand l’épée perce le cœur. La mort survient, et devient définitive quand l’âme quitte notre monde pour le suivant, consumant se faisant la force vitale de son corps d’origine. Une fois la traversée effectuée, il n’y a pas de retour, on peut rappeler l’âme, mais jamais le corps ne pourra revivre.
Terrence avait tout, le corps, le pouvoir de lancer le sort, et surtout, surtout, l’âme d’océane qui n’avait pas traversé. Si il n’avait pas essayer bêtement de remplir le corps de force vitale souillée, si il avait à la place chercher a le maintenir dans son état physique, et infusé la force vitale lentement, avec précision, comme un tisserand crée son étoffe, il aurait pu conserver le corps en état, le temps de trouver le sort lui permettant de réincorporer l’âme.

Bien sûr, Océan n’en serais pas revenue la indemne, et même moi, je ne peux pas imaginer quels effets un tel traitement aurait eu sur elle, mais je sais ceci : Il aurait pu.

Je déteste vraiment ses contrats, ceux qui me font aller au bout de mes ressources. Ceux qui manquent de me tuer. Ceux qui mettent beaucoup trop des membres de ma compagnie en danger. Enfin, au moins la mission c’est assez bien déroulée, le patron a été efficace, sa dame parano, comme d’hab. Je suis content qu’on ait retrouvé brindille entier, et une fois le choque du moulin passé, même la rouquine a été efficace, même si elle a failli se faire buter par cet abruti de nécromant transcendé.

Enfin, je le redis, je déteste ces contrats. Ceux qui me donne l’impression de me voire dans une glace. Mais hé, qui aime qu’on lui balance l’histoire revisitée des échecs de sa vie en version encore plus souillée. J’ai vraiment horreur de me voir dans la glace.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyDim 30 Aoû 2015 - 3:48

Nous avons traversés nombres d'épreuves ensembles, et d'autre encore nous attendent très certainement non loin.
Nos connaissances dans le monde ténébreux des créatures mystiques augmentent de manière exponentielles. Pourtant, nous sommes a chaque mission si peu de choses face aux évènements incroyables que nous rencontrons et la mort n'est jamais bien loin de chacun d'entre nous.
 
Depuis mon arrivée, j'ai fais tout mon possible pour apprendre, ne pas gâcher mon temps au sein de la compagnie. Malgré cela, je ne pensais pas arriver la ou j'en suis aujourd'hui, mes connaissances sont bien plus nombreuses et dangereuses qu'il y a alors quelques mois.
Malgré cela, je n'ose pas en utiliser la majorité lorsque la situation le permettrait. Je me demande si d'autres membres ont déjà ressenti cela.
 
J'ai fais de nouvelles découvertes captivantes dernièrement, je pense même avoir franchi une étape, voir deux, dans un domaine qui m'était alors jusqu'ici plutôt obscur. Ce que j'ai appris m'a tantôt terrifié, tantôt fasciné. Certaines créatures en Tyrie sont vraiment surprenantes par leur créativité et leur puissance et par miracle ou par malheur, certaines d'entres elles réussissent a transmettre une partie de leur savoir a d'autres créatures, volontairement ou non.

Le doc, par exemple, est une créature incroyable. Peut-on encore le qualifier d'humain? Je suis sur que non. Et ça ne m'étonnerait pas qu'il ait été ou qu'il soit un jour sur la liste des cibles de la compagnie.
Pour l'instant, il doit être en état de stase, la ou n'importe qui d'autre aurait trouvé la mort. Et je ne doute pas qu'il puisse revenir encore plus puissants avec les documents de Terrence que j'ai rapporté pour lui à Haltemarais. Peut-être ne devrions nous pas mettre ce genre de documents sous ses yeux millénaires? Je ne saurais le dire.
 
La transcendance, un merveilleux mot, vous ne trouvez pas? On pourrait croire qu'un tel rituel apporte a une créature la perfection de l'être, pourtant le résultat était loin de cette espérance, selon moi. Cela m'amène d'ailleurs a me poser une question...

Est-ce que le pouvoir corrompt obligatoirement? J'espère sincèrement que non. Car nous n'arrêterons pas de progresser dans notre domaine ésotérique qu'est la chasse de créatures mystiques et seule la mort nous arrêtera dans cette course lugubrement enivrante... Si nous ne nous faisons pas arracher des bras de celle-ci.
 
Je me demande si vous avez remarqué les changements qui ont opérés récemment?  Sans doute pas.
 
Tout le monde est bien trop occupé depuis notre dernière mission pour se permettre d'observer les autres membres de la compagnie, sans parler de l'égide qui semble avoir développé une fixation maladive pour les centaures et leur mouvements.
 
Cette histoire de centaure me confirme d'ailleurs que j'ai basculé totalement dans un autre monde que celui dont je faisais parti avant. Ils sont sans doute dangereux, hostiles, mais cela m'indiffère au plus haut point. Les villageois? Ce serait triste qu'ils disparaissent, mais la compagnie doit prévaloir sur le reste.
 
Ils pourraient sans doute tuer l'un des nôtres, sans pour autant être une créature mystique, pourtant, cela m'indiffère totalement. J'estime dorénavant que ce n'est plus mes affaires que de m'occuper de créatures aussi pitoyables et primitives et que nous nous devons d'être au delà de choses si terrestres.
 
Mon monde est devenu bien plus sombre et dangereux qu'une vulgaire armée de lances et d'arcs. Il est insaisissable, opaque et mortel, comme une nuit sans lune ou chaque pas pourrait me précipiter dans des abimes sans fond.
 
Pourtant, malgré la peur et l'hésitation, je sens que je ne peux plus faire marche arrière. Et inlassablement, je m'enfonce dans cette obscurité, comme aspiré par le plus puissant des maelström.
 
Une rose m'a dit que j'avais changé en bien.
Mais le carcan épineux qui l'entoure me laisse penser qu'elle se trompe.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyVen 4 Sep 2015 - 0:08

Cher Père,

Tu avais raison. Il est parfois malaisé de concilier son devoir, son cœur et son instinct.

Une menace grandissante se masse non loin de Haltemarais. Des centaures, animés par une haine viscérale et un désir de massacre, renforcent leurs position en vue d'attaquer ce hameau isolé.

Mon devoir est bien évidement de combattre cette menace au nom de la Reine et d'aider au mieux les forces Séraphines en présence. Nous sommes en territoire Krytien après tout.

Mon cœur, lui, me dicte d'aider les villageois dans les jours sombres qui s'annoncent, mais aussi de soutenir la compagnie et ses idéaux, malgré leurs... hostilité visible envers les forces Royales.

Mon instinct lui, me dicte de fuir loin. Je n'ai pas pour habitude d'être lâche ou de tourner le dos à l'ennemi, vous le savez bien. Mais force est de constater que j'ai peur. Peur de voir que mes efforts seront vains.  De voir des villageois souffrir dans une guerre qui n'est pas la leurs. De voir des soldats, des hommes et des femmes ayant eux aussi une famille, périr à cause d'un mauvais choix. Peur aussi de voir des compagnons qui tendent à devenir des amis, disparaître.

Ce soir, le Sergent Kayne est arrivé à Haltemarais, fort heureusement avec peu de pertes dans ses rangs. Sa réputation est fondée, c'est un homme d'action et de convictions.

J'ai été quelque peu peiné par l'immaturité de certains de la Compagnie. Leur hostilité frôlant la paranoïa n'est motivé que par la fierté mal placée, ou des expériences malheureuses au Promontoire, surement dût à quelques Séraphins zélés ou au contraire, corrompues.

Je ne puis que comprendre le sentiment qui peut les animer: Voilà des mois qu'ils protègent le village, sans l'aide de personne, et arrive tout un contingent de la Garde Séraphine. La frustration et la vexation sont palpables, et ces ressenties eurent pu s'avérer légitimes si ces derniers avaient effectivement pour objectif d'écarter la Compagnie du village.

Mais ces Séraphins sont la dans le simple but de renforcer la protection du village, de prendre les blessures en lieu et place de la Compagnie. J'ai trouvé certaines paroles blessantes, d'autant plus que j'ai moi-même été Séraphins, et que je les aident encore aujourd'hui dans leurs combats.

Et cette... propensions à vouloir avoir le dernier mot... Je ne sais pas s'ils se rendent compte de la situation. Nous risquons d'être bloqués durant des jours, voir des semaines, plus si la situation empire. Et malgré toute l'humilité, l'altruisme et l'esprit de fraternité que cela devrait apporter, seules la méfiance, l’irrespect et la passivité ont animés certains. Le sergent Kayne m'a fait part des paroles et plaisanteries de certains à peine eu-t-il mis un pied dans l'enceinte du village. Choquant.

J'espère de tout mon cœur que cette inimitié saura disparaître, et que surtout, elle ne jaillira pas lors du siège qui semble de plus en plus probable. Les centaures chercheront fatalement à nous diviser, par la famine, l'isolement, la fatigue ou la pression.

J'ai rejoint cette Compagnie en quête de justice et d'altruisme, pas pour voir des personnes semer le trouble par fierté ou différentes convictions , comme j'ai pu trop souvent le voir au Promontoire.
J'ai toute confiance en Messire Leendrill et Dame Meltintalle pour gérer la situation au mieux. Mais si je sais bien une chose, c'est que les actes sont bien plus révélateurs que les paroles. Nous verrons si mes "Compagnons" sauront agir avec discernement.

Si cela puis vous rassurer Père, je me porte personnellement bien. Malheureusement, je ne pourrai vous écrire avant longtemps, afin de préserver les pigeons messagers au profits de missives stratégiquement plus pertinentes. Ne m'en voulez pas.

J'ose espérer que vous et mère prenez soins l'un de l'autre.

Dans l'attente de vos nouvelles, sachez que je vous aime.

Votre fils.
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyVen 4 Sep 2015 - 0:16

Cher fils, je ne comprends toujours pas comment ces écrits me sont parvenus, mais je suis de tout coeur avec toi.


Dernière édition par Plume et Encrier le Ven 4 Sep 2015 - 18:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyVen 4 Sep 2015 - 0:33

La Compagnie. Elle est et restera ma priorité. Quelles qu’aient été mes précédentes affectations, elles ne font dorénavant plus partie que du bagage d’expériences qui est le mien. En aucun cas je ne dois encore d’allégeance à qui que ce soit d’autre que la Compagnie. C’est peut-être ça qui différencie certains d’entre nous du reste de la troupe. Nos priorités. Et la définition du sens du devoir. Outre l’amitié qui peut lier cette joyeuse bande, un profond respect pétrit nos actions et nos décisions. Déroger à cette règle dénote d’une vision alternative de ce qui constitue notre unité. A moins que la confiance ne soit pas aussi solide que ce que d’aucuns avancent lorsqu’il devient nécessaire d’assumer personnellement le recours à des extérieurs.

Il y a l’art et la manière. Peut-être que ces divergences signifient seulement qu’il est temps de rappeler à tout un chacun comment fonctionne la Compagnie. Qu’il est temps de rappeler que nous sommes maîtres en notre domaine et qu’il n’est là ni question d’égo, ni question de chamailleries infantiles. Il est ici question d’intégrité de notre groupe. De respect de ce qui forme notre spécificité. De préservation de notre place.

Alors, faisons simple. Nous remplirons notre devoir. Parce que c’est notre devoir. Mais que les Jaunes soient là ou pas, nous l’aurions rempli. Au péril de notre vie si nécessaire. Mais se retrouver pieds et poings liés sous le regard autoritaire de quelqu’un qui n’est pas partie intégrante de notre hiérarchie … Non. Pourquoi ? Parce que nous sommes indépendants. Pas milices privées. Pas mercenaires. Nous sommes la Compagnie des Clés qui a et gardera toujours sa définition propre.

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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyVen 4 Sep 2015 - 0:43

Monde en jaune

Des clings. Des clangs. Tout résonne. Comme des champignons étranges, des tentes ont poussé cette nuit. De ces cosses humaines vont et viennent des armures. Pas l’Armure. Mais « des » armures. Beaucoup.

Il paraît qu’il y aura un siège. Le Verbe et moi pensons qu’il n’y en a pas vraiment besoin. Nous avons déjà de quoi nous asseoir. Seulement, nous n’avons pas le choix. Pourtant, ça n’est pas un cadeau. Mais nous ne pouvons refuser. C’est dommage.

Dans la cour, du monde. Tout le temps. Et derrière l’auberge, ça fourmille. Reflets jaunes et argent.

J’ai vu que quelqu’un parlait de son père. Dois-je écrire à Mère, moi aussi ? Je doute qu’elle puisse lire. Elle doit se ressourcer.

Je vais ranger les dortoirs. Cette agitation m’oppresse.



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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptyLun 21 Sep 2015 - 3:53

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MessageSujet: Re: Le livre des Clés   Le livre des Clés EmptySam 27 Fév 2016 - 13:34

Aujourd'hui, pour la première fois depuis près de 50 ans, j'ai peur.

Enfin, ce n'est pas exacte, car, en pleine reflexion sur moi même je me rend compte, encore une fois, de ce que je suis vraiment.

Le pire des lâches et des trouillard.

Pourquoi, autrement, aurais-je accumulé tout ce pouvoir ? Tout ce savoir, tous ces trucs, artefacts, grimoires, enchantements et tour de passe-passe. Je me dis en moi-même, c'est parce que j'en ai besoin, pour mon grand projet. Le grand projet qui m'anime depuis un demi-siècle... et qui est né, lui aussi, de la peur. De la peur d'être seul, de la peur de perdre ce qui donne du sens a mon monde.

Par peur de tout perdre, j'ai tout pris, j'ai renoncé a presque tout de moi, au point d'en devenir presque un monstre. A l'instant même ou j'ai lancé le premier rituel, je le savais, je l’avais décidé, je ne serais plus un homme tant que je n'aurais pas réussi. Je deviendrais le monstre qui hante la nuit, l'ombre qui rampe, la terreur tapie au fond des rêves.

Et je l'ai été pendant plus de 50 ans. J'ai commis des crimes qui me placent au delà de toute rédemption, et n'en ai même pas honte. J'ai tué, volé, pillé, tortuté, corrompu, maudit et massacré. J'ai trahis mes amis, mes proches, moi-même. Jamais, quand un danger menaçait mon grand dessein, je n'ai hésité a simplement fuir, abandonnant ceux qui comptaient sur moi. Jamais, jusqu’à maintenant.

J'avais prévu de fuir. De quitter ces contrées, de traverser la mer et de continuer ailleurs, car j'en ai le pouvoir.

Pas cette fois. Ceux-là, je ne m'y résous pas. Par loyauté, surement. Par amitié pour mon crétin de patron suicidaire. Par affection pour cette bande dégénérés qui ont réussit a m'accepter et a me faire ressentir, un peu, ce que j’étais avant.

Parce que je sais que si je fuis, ils iront quand même affronter ces tarés. Parce que je sais qu'ils perdront.

Alors ce soir, j'y vais.

Je sortirais tout ce que j'ai gagné de force en un demi-siècle de monstruosité et parce que je ne pourrais pas les protégé si ils sont avec moi, j'irais seul.

Et par les six, et les trois autres. Par toute la magie du monde et tous les secrets qui dorment dans le vide entre les étoiles.

Je les tuerais tous, ces tarés qui menace mon monde. Il ne m'en prendront pas un. Pas un seul.


HarGanth Kython, KhlarKynth-Kheyl

Qui menace ma maison ou mon frère sera châtié par la souffrance et la mort.
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